• Sherel (Quidz)Quidz (c'est son surnom) travaille a PeaceBuilders depuis plus de deux ans, mais jusque la on s'etait assez peu croisees parce qu'elle etait surtout a Ormoc. Le courant avait vraiment bien passe quand j'avais rejoint l'equipe la-bas en mai, et depuis son retour d'Ormoc nous sommes souvent envoyees en binome. Quidz a etudie l'art et la photographie, elle aime rire et danser, et elle est super bavarde! Elle vient d'une des 7 tribus de Bukidnon et sa famille m'a accueillie un week-end, elle a une maman tres accueillante, un petit frere farouche et un grand pere aussi bavard qu'elle! 


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  • Sungco, le village de la communauté Talaandig, est perché sur les hauteurs Philippines. Il y fait « froid » selon les normes du pays : les températures descendent  jusqu’à 20°C. Pour moi c’est le top : pas de bruit de trafic, on entend les oiseaux et les criquets, des grands arbres, de l’air frais…

    J’y étais invitée pour donner un cours de saponification, et comme le cours devait avoir lieu dans l’après-midi du samedi, Bae Liza nous avait invitées (Quidz et moi) à rester dormir dans le Hall of Peace. Si vous avez déjà lu le post précédent, vous vous souviendrez peut-être que nous avions eu 2 heures de battement avant de commencer la formation. Pour passer le temps, Ate June et Kuya Clay (qui nous avaient conduites) ont proposé qu’on aille visiter la maison de Balugto.

    Balugto est un des artistes de la tribu. Ils sont tout un groupe, à la fois musiciens, percussionnistes, peintres, sculpteurs… Ils ont un rôle fort dans la tribu, leurs toiles et sculptures sont présentes partout dans le village, ils jouent à toutes les fêtes, représentent la tribu à l’extérieur… Si vraiment ils ont besoin d’argent, ils sont un peu fermiers à côté, mais la plupart du temps ils laissent leurs champs parce qu’ils sont occupés à faire de la musique. Sur le mur, Balugto a affiché son slogan :

    No money : no problem,
    No food : big problem!
    Same-same… but different

    La maison de Balugto

    Sa maison est incroyable! Il l’a construite lui-même (comme la plupart des habitants du village) et c’est une œuvre d’art en elle-même. Des bambous et des bouteilles suspendus au plafond font de la musique, l’évier est caché derrière un trompe l’œil (3eme photo, le cadre qu'on discerne au milieu est amovible), la maison est tellement envahie de tableaux qu’ils sont parfois entassés pour servir de table basse …

    Au coin du feu

    Apres la formation savon et le diner, la troupe des artistes nous invite pour la soirée a « jammer » avec eux. Ils ont fait un feu, jouent de la guitare, du tambour, de la percussion qui fait un bruit de grenouille. Et puis ils échangent leurs instruments, et c’est reparti! On passe la soirée à chanter et raconter des histoires, et je me sens chanceuse de pouvoir vivre des moments comme celui-ci.


    Le lendemain matin, avant le départ, ils nous font encore visiter les différentes maisons des artistes. Chacun est chez soi partout et les maisons sont ouvertes à tous, que le propriétaire soit présent ou pas. Sungco, c’est vraiment le village du bonheur.

    La tournée des artistes (suite du weekend à Sungco)


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  • Du courrier!

    Flashnews: Le collegue qui est en charge de recolter le courrier de la boite postale (je tairais son nom) avait perdu le numero de la boite et n'y etait pas alle depuis novembre 2013. Et que quand je demandais s'il y avait quelque chose pour moi il disait "non, pas aujourd'hui" pour ne pas me blesser ni perdre la face.

    Maintenant qu'on partage le bureau et qu'on s'entend bien, il a ose tout avouer la semaine derniere. Je lui ai rappele que le numero de la boite est sur le site internet de PBCI, et tadaaaaaaaaaaaaaa! J'ai recu aujourd'hui toutes vos lettres! Merci a la famille Houmeau et surtout Mathilde pour les jolis dessins (j'ai seulement recu l'enveloppe rose par contre), a Ophelie et Chloe pour la carte de Londres, Greg & Perrine pour celle d'Israel, Marc & Sophie pour la belle photo, Sophie pour les pensees du Benin et au CMMF et a l'eglise de Diesen pour les mots collectifs! Ca me touche beaucoup!


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  • J’ai changé d’aquarium!


    A mon arrivée aux Philippines, Max Wiedmer des SMM (services missionnaires mennonite) en Suisse m’avait mise en contact avec une famille de missionnaires suisses qui (le monde est petit) vivaient a Davao, à 5 min de marche du bureau.
    Les Wagner se préparaient à rentrer en Suisse pour 1 an et cherchaient quelqu’un pour reprendre leur maison pendant leur absence. Ça tombe bien, je commençais à me languir dans ma mini chambre sans cuisine.

    Ils sont partis à la mi-juillet, et je me suis installée chez eux. Et c’est dire si j’en profite ! Jugez par vous-mêmes :

    La maison

    Je suis l’heureuse occupante d’une maison avec cuisine (dont four!) et salle à manger, avec une grande chambre super bien aérée. Il n’y a plus de bruits de rue pour me réveiller la nuit, j’entends les criquets et les oiseaux, je suis au bureau en quelques minutes à pied dans un paysage de campagne… Bonheur ! J’ai un doute sur mes rideaux quand même, j’ai l’impression qu’ils ne sont pas très « moi »

    A l'interieur


    Il y a aussi un jardin, avec une maison perchée (que je ne sais pas comment atteindre), un arbre a « sili » que je n’ose pas gouter parce qu’ils ont l’air de vraiment arracher, et des plants d’aloe vera qui se montreront tres utiles lors de mon prochain coup de soleil.

    le jardin


    Enfin, j’ai de la compagnie ! En plus des poissons rouges et du chien, j’ai des colocs en arrivance. La première, Mila, est déjà là. Une autre philippine devrait s’installer dans 1 semaine, et 2 allemandes nous rejoindront fin aout. C’est le début d’une nouvelle ère !


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  • Ces dernières semaines ont été assez chargées au travail, mais cette fois par du café et pas des conflits! La grande vision de PeaceBuilders c'est de participer à construire la paix aux Philippines, et une des briques de cette construction est la lutte contre la pauvreté. C'est comme ça qu'ils ont lancé "Coffee for Peace", une entreprise solidaire qui vend du café commerce équitable. Nous travaillons avec plusieurs communautés de cultivateurs, sur 3 montagnes de Mindanao (le café Arabica pousse au-delà de 800m d'altitude). La communauté la plus récente vit sur le Mont Apo, et a été formée à la culture du café l'année dernière.

    Le rush de ces dernières semaines, c'est que nous avons reçu d'un côté une commande de 600kg de grains de café verts, et d'un autre côté la livraison de 2 tonnes de baies de café par les nouveaux cultivateurs du Mont Apo, qui n'ont pas encore les moyens techniques de récupérer les grains à partir des baies. Nous recevons en général des autres communautés les grains déjà traités. Dans un monde idéal on les enverrait tels quels à la commande, mais dans les faits le processus passé laisse souvent à désirer. Nous voilà donc 1) en charge du processus complet des 2 tonnes de baies aux grains, et 2) à trier des tonnes de grains verts livrés… et c’est un sacré boulot !

    Une petite idee du processus en photos:

    Les baies de cafe

     1 - Les baies de café sont livrées

    2 - On commence par les laver, et retirer les "flotteurs" qui donneraient du café sans gout.

    3 - On en profite pour dégager aussi les baies pas mures, ou trop mures

    4 - C'est le moment de "dépulper" pour récupérer les noyaux! Sur la photo il y a une machine, mais elle nous a lâché au moment crucial la semaine dernière et on a du faire les 3/4 a la main, c'était ultra crevant (et aussi, un peu répétitif)

     

     

    2eme partie

    5 - Quand la machine a fait son œuvre, il reste souvent des grains dans la pulpe. On part à la chasse!

    6 - Pareil, il reste de la pulpe dans les grains. On attaque.

    7 - Ensuite on lave les grains jusqu'à ce que l'eau soit claire, et on les laisse dans leur dernier bain pour environ 24h

    8 - Apres la fermentation de 24h, on les fait sécher! Pendant qu'on s'acharnait sur nos baies, il y avait 3 menuisiers qui construisaient en vitesse des lits de séchage... Il faut dire que c'est notre première expérience!

    Les grains sont secs

    9 - Après 2 semaines environ, les grains sont secs mais sont recouverts d'une peau. On peut les utiliser tels quels comme graines pour faire pousser les prochaines plantes, mais pour le café il faut s'en débarrasser. La machine nous aide.

    10 - Rebelote, on va devoir peaufiner à la main

    11 - Nos grains sont tout propres, mais ce n'est pas encore fini! Il faut les trier pour s'assurer d'une bonne qualité. On fait ça depuis presque 1 mois, parfois à l'intérieur, parfois sur la terrasse du bureau

    12 - Voilà la terrasse, et l'équipe qui trie ce jour-là. La photo a été prise pendant la très essentielle merienda (le gouter)

     

    Le tri

    "Mais qu'est-ce que vous triez exactement?" La réponse sur la photo. Les "bad beans" (qui sont trop fermentés, qui ont perdu leur âme, qui ont été ronges par des insectes etc.) sont destinés au compost. Les "broken beans" (cassés ou trop petits) passent en café classe C: ce sont ceux-là que le coffee shop utilise pour les cocktails, quand il y a tellement d'autres ingrédients qu'on remarque a peine le café lui-même. Les "good beans" sont ceux que nous utilisons ou vendons. Enfin, le graal, l'"awesome bean" a réussi à garder sa belle couleur jade pendant tout le processus et donne un café délicieux, classe A.

    Ca y est vous savez tout!


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